« Cathédrale » (sic) Linard : les bobos veulent faire payer le contribuable


Beau et pas cher, doit on classer les jardins à nain ?

Beau et pas cher, doit on classer les jardins à nain ?

La famille Linard incapable d’entretenir le  bric à brac lui servant d’héritage est en voie de faire payer le contribuable local par l’intermédiaire du ministère de la culture.

Exemple d’un offensive bobo contre les frustres contribuables que nous sommes ou comment mettre l’Etat au service d’un intérêt particulier.

Courrier de l’ACB au ministre de la culture, Frédéric Mitterrand au sujet de la « Cathédrale Linard »

Monsieur le ministre,

En tant qu’Association des Contribuables Berrichons nous avons pris connaissance de la pétition qui vous a été adressée aux fins de prise en charge par la collectivité de la « Cathédrale Jean Linard » située à Neuvy les Deux Clochers (18).

Nous n’insisterons pas sur le scepticisme qui est le nôtre concernant l’aspect artistique de cette « cathédrale » ni sur ses influences ésotériques. Ce sont là deux autres questions qui pourraient faire polémiques mais sur lesquelles nous n’avons pas à nous exprimer car elles  excédent les compétences de notre association.

C’est bien en tant que contribuables que nous nous offusquons de la demande qui vous a été faite.

Ainsi il nous apparaît que cette demande a pour but premier de satisfaire des intérêts particuliers, à savoir ceux de Madame Anne Marie Linard, laquelle déclare dans le Berry Républicain du 14 novembre : « Je ne pouvais prendre seule à ma charge l’entretien d’un tel lieu, mais je suis tout à fait consciente qu’il y a urgence à le sauvegarder ».

Nous apprenons ainsi que Madame Linard s’est décidée en novembre 2011 à vendre la maison familiale dite « Cathédrale » pour une somme de 800 000 euros et déplore avoir rencontré un seul acheteur potentiel qui n’a pas donné suite. Vendre un tel bien immobilier ne se fait pas en un seul mois. Il est donc tout à fait surprenant que Madame Linard ait si vite renoncé à cette vente pour, le mois suivant, envisager de solliciter la manne publique d’où une  pétition à cet effet en date du 16 janvier 2012.

Dans un contexte de crise aiguë des finances publiques, alors même que le pouvoir d’achat des français souffre, en particulier celui des Berrichons, cette pétition réclame :

une subvention d’urgence du ministère pour arrêter la dégradation du site, liée aux conditions météorologique.

La négligence de Madame Linard ne permettrait donc pas une prise en charge des conséquences des intempéries par les assurances, devons nous en payer le prix ?

–         une aide pour ne permettre la vente de cette propriété qu’à un acheteur qui s’engagerait, par contrat, à valoriser le site et à le garder ouvert au public.

Voila qui entraînerait une servitude importante à la charge de l’acheteur et qui  impliquerait un prix de cession inférieur aux 800 000 euros réclamés.

L’aide de l’État se traduirait donc par une subvention importante aussi bien au profit de la propriétaire que pour permettre à l’acheteur de prendre en charge des frais de valorisation et de visite à un tarif qui ne devrait pas dépasser les 3 euros, ainsi que l’exige la famille Linard. Le coût total pour le contribuable pourrait donc dépasser largement les 800 000 euros qu’en réclame la propriétaire.

–         «  une déclaration publique visant à maintenir la viabilité de ce site, dans la perspective de l’inscrire au Patrimoine français à travers, notamment, l’une des modalités suivantes : inscription et/ou classement aux monuments historiques. Inscription et/ou classement aux jardins remarquables. Attribution du statut de « Musée contrôlé ». Attribution du label Patrimoine du XXième  siècle. »

Il faut rappeler ici qu’un classement au patrimoine historique, tel qu’il l’est demandé, suppose de nombreuses contraintes pour le propriétaire mais avec une contrepartie importante en terme de défiscalisation des travaux et d’entretien partiellement financé par l’État. Dans l’un et l’autre cas, ce sera donc à nous de payer pour qu’une telle « œuvre » soit classée (le principe même de ce classement nous laisse songeurs, pour le moins). De tels avantages sont aussi accordés en cas d’inscription au classement des jardins remarquables.

Le reste de la pétition se compose d’un business plan sommaire destiné à faire de la « cathédrale » un centre artistique et culturel, un lieu de rassemblement pour des festivals, des séminaires, des concerts.

Les signataires s’affirment convaincus de la rentabilité du projet. Tellement convaincus d’ailleurs que les riches conservateurs de musées, spécialistes de l’art brut, propriétaires de galeries en plein cœur de Paris ou dans d’autres métropoles comme Amsterdam, Helsinki, Montréal, Londres, ou encore en Californie, ne mettront pas un sou dans un tel projet.

Et s’ils ne croient pas véritablement à la rentabilité de ce projet, ces éminents signataires   auraient pu se cotiser plutôt que de vouloir faire payer leurs goûts par les frustres et pauvres contribuables que nous sommes.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de ne pas donner suite à la pétition qui vous a été envoyée et publiée dans la presse au nom de la famille Linard, nous espérons que nos voix d’anonymes porteront et que nous pourrons vous être reconnaissants.

Dans l’attente de votre réponse nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.

Publié le 07/03/2012, dans Budget du Cher, et tagué , , , , , , , . Bookmarquez ce permalien. 6 Commentaires.

  1. ODABASI FRANCE

    Sont ils les notaires représentant informéS des lois immobillières dans ce pays ? Le détournement de l’habitation à un patrimoine culturel est de ce fait à porter du marché public et de la vente aux enchères ,si il y a nouveaux acquéreurs , la société n’a en quelque sorte à payer les ventes ou achats sans passer par un tribunal de commerce .
    Il est donc en toute illégalité et ordonné par la chambres des notaires d’en consigner cette affaire ,qui est sous à loi instrumental et gouvernement des communes d’en avertir la population des gestes emprunté et misesen forme juridique des nouveaux statuts ,c’est au tribunal de commerce ,et des impôts à remettre à l’endroit la procédure …
    Et donc avertir les contribuables des faits rajouter ,et des causes ..

  2. ODABASI FRANCE

    L’argent reste le dénominateur premier d’une non transparence sous prétexte de services publics …

  3. Nicole Robinet

    Merci de vous manifester devant une situation aussi scandaleuse! je suis d’accord avec vous, ces artistes qui voudraient sauver l’œuvre de Jean, n’ont qu’a créer une association ou autre fondation avec leur argent, ils en ont les moyens. Il suffirait peut être de désolidariser la maison de la cathédrale et du cite sur lequel elle est construite, et vendre cette part pour l’euro symbolique, ce qui permettrait à Madame Linard de garder sa maison!! Bien sur, ça ne mettra pas 800000€ dans sa poche!!!! c’est embêtant!La pauvre!!

  4. Mais c’est tout à fait scandaleux, alors qu’en cherchant sur internet à cathédrale jean linard on ne trouve que des articles idiots qui font la pub de ce bazar à ciel ouvert, seuls les contribuables berrichons n’ont pas perdu la tête.
    Je n’ai pas l’intention de payer mes impôts pour renflouer quelques privilégiés même si apparemment c’est là le programme de la gauche.

  5. habitat pas cher

    Deux poids deux mesures et tout dépend bien des relations.
    Tenez je me permets, pour une affaire semblable, de citer la « Revue de l’habitat » de janvier 2010 :
    « Le propriétaire de la très controversée « Demeure du chais » ne pourra garder sa maison en l’état. Située à Saint Romain au Mont d’Or, près de Lyon, la « Demeeure du Chaos » est un ancien relais de poste du dix-septième siècle transformé en une oeuvre d’art apocalyptique, aux murs calcinés et couverts de signes ésotériques. La Cour de cassation a confirmé la décision de la cour d’appel de grenoble qui avait jugé, fin 2008, que cette oeuvre constituait une infraction au code de l’urbanisme et condamné son propriétaire à une amende de 30 000 euros en lui donnant neuf mois pour remettre les lieux dans leur état d’origine. Ce dernier a toutefois décidé de former un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme en faisant valoir sa liberté d’expression. »

    Cela se passe de commentaires non ? Franchement la « Demeure du chaos » n’était pas plus moche que la « Cathédrale Linard ». Les secrets du classement d’Etat sont donc impénétrables.

  6. Voilà à quoi sert le contribuable dans ce pays : financer des parasites et des danseuses pour servir les intérêts de quelques copains. République mafieuse ! Et nous, cochons de payeurs, nous sommes rackettés et nous n’avons même pas droit à la parole.

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